Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 18 novembre 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli, co-rapporteure :

Merci de votre confiance, surtout sur un sujet qui est quand même assez complexe et dans un contexte particulier. Je voudrais peut-être rebondir d'abord sur la proposition de Michel Piron sur le voeu. Ce n'est pas contradictoire, c'est complémentaire et je dirais même, à la limite, que le voeu peut se retrouver dans la résolution parce que faire un voeu uniquement sur le PNR, c'est donner une orientation très limitée, par rapport à un programme européen sur la sécurité, qui est beaucoup plus large. Mais nous pouvons, dans la résolution, réaffirmer, ce que nous avons déjà dit dans cette commission. Comme la Présidente le rappelle, on peut tous ensemble dire qu'on n'a pas à rougir : depuis très longtemps, depuis plus de douze ans je dirais, on rappelle, à plusieurs reprises, toute une série de questions sur la sécurité, sur l'immigration etc. Donc cela ne peut que renforcer finalement les points de vue que nous avons exprimés, et les propositions que nous avons faites auparavant.

Sur les armes, la question, doit être approfondie parce que dans ce que l'on a pu voir, il n'y a pas suffisamment de précisions - je le disais tout à l'heure - dans ce programme européen pour la sécurité. Sur la question des armes à feu, on n'a pas suffisamment de précision sur une nouvelle directive pour traiter cette question donc on demandera à ce que l'on nous reprécise ce qui sera mis en place concernant ce sujet.

Enfin sur la question de notre collègue Didier Quentin. Alors, très simplement, c'est vrai que les gens peuvent croire que l'Europe ne fait rien, que les États ne font rien, que les politiques ne font rien. Pourquoi ? Parce que nous avons affaire à des questions et des sujets qui prennent du temps parce que ce sont des décisions collectives, et on voit très bien comment les États ne sont pas immédiatement d'accord, même si la France aujourd'hui propose depuis longtemps des choses, elle a pris des initiatives et n'a pas été forcément suivie par les autres États. Nous pouvons prendre l'exemple du Parquet européen : on était tout seul au début, tout seul, et même l'Allemagne n'était pas avec nous, et puis après, il y a eu un travail avec l'Allemagne, et puis les choses avancent. C'est exactement la même problématique sur le corps de garde-frontières européens, c'était la même situation. Sur FRONTEX, exactement la même situation. Donc, il faut expliquer à nos concitoyens, que les décisions complexes prennent du temps. Et qu'effectivement, on a souvent des annonces, mais qu'on ne voit pas forcément les faits. Mais les faits arrivent petit à petit. Donc c'est très difficile, mais il faut faire l'effort de l'expliquer à nos concitoyens. Ce que nous faisons aussi à travers nos travaux, il faut les rendre simples, accessibles pour tous. Et je compte sur tout le travail qui est fait ici en commission et à l'Assemblée nationale pour rendre lisibles nos propositions et notre communication, mais je ne sais pas s'il y aura une communication au niveau des médias suite à notre rapport.

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