À l'occasion de la défense de cet amendement, je voudrais revenir sur la réponse que Mme Bertinotti, ministre déléguée chargée de la famille, vient de faire au sujet des psychanalystes.
D'abord, je la remercie, car il est important qu'un échange ait lieu. Nous allons donc profiter de ses propos – ils sont rares – pour échanger. Il faut que l'on puisse exprimer la diversité des opinions –en l'espèce les divergences entre psychanalystes.
M. Le Fur n'a pas dit que tous les psychanalystes étaient contre le projet de loi ; il a cité certains d'entre eux qui ne sont pas d'accord. C'est, je crois, le rôle de l'opposition que de porter dans cette enceinte la voix de celles et ceux qui ont des interrogations et des inquiétudes sur un projet de loi. Le rôle de la majorité devrait être de porter la voix de celles et ceux qui militent en faveur du texte, mais nous ne l'entendons guère.
Le Gouvernement, lui devrait être là pour entendre toutes ces voix et faire une synthèse. Pourtant, madame la garde des sceaux, vous vous comportez en militante plutôt qu'en ministre, vous contentant de reprendre les arguments des défenseurs du projet de loi.
Cela illustre votre méthode depuis le début. Ce projet divise les Français. Il y a d'autres urgences aujourd'hui – je ne parle pas de priorités, car défendre une conception de la famille à laquelle vous voulez toucher constitue bien notre priorité – et pourtant, vous vous contentez de diviser. Vous savez qu'une moitié des Français est plutôt pour, l'autre plutôt contre, qu'une moitié est pour l'adoption, l'autre plutôt contre. Au lieu d'écouter les arguments de part et d'autre, vous choisissez un camp et vous y restez. Il est de votre responsabilité de sortir de ce clivage.