Vos propos sont à la fois optimistes et pessimistes, vous soulignez l'avance prise par certains pays, tels l'Allemagne ou le Japon, c'est vrai a fortiori des États-Unis. Vous avez évoqué la forte implantation des entreprises françaises du secteur à l'étranger, ce qui m'a été confirmé par M. Jean-François Minster, membre du Conseil scientifique de l'Office et directeur scientifique du groupe TOTAL. Qu'est-ce qui vous incite à penser que nous avons encore des atouts, alors que nous avons accumulé un retard certain? Ma deuxième question porte sur les usages directs de l'hydrogène, sans retour à l'électricité. Ma troisième question concerne les recherches – je pense à une thèse en cours à l'université de Strasbourg – sur l'utilisation des propriétés de certaines molécules pour produire l'hydrogène, sur le modèle de l'énergie des êtres vivants que nous sommes. Nous faisons appel à une chaîne de l'hydrogène, celui-ci est produit dans nos cellules, par réduction des acides que nous fabriquons, puis transporté avant de se transformer en électron H+, lequel est capté par d'autres molécules contenant des atomes de fer, la différence de potentiel produisant finalement de l'énergie. Ma quatrième question porte sur une éventuelle expertise de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) sur la sécurité de l'hydrogène. Enfin ma dernière question concerne le temps de recharge d'un véhicule à hydrogène. Il y a quelques années, dans le cadre du rapport que vous avez mentionné, j'avais noté un temps de l'ordre de sept minutes. S'il n'a pas changé, n'est-il pas rédhibitoire, compte tenu des exigences de la vie moderne?