Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du 6 février 2013 à 21h30
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Article 4, amendement 2765

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Je remercie notre collègue Gille de s'être prêté au débat. Je n'ai jamais nié qu'au sein du vaste monde de la psychanalyse, il y avait plusieurs chapelles, écoles, tendances et que ce débat les agite comme il agite la société française, comme il agite l'hémicycle. Je le remercie donc d'avoir répondu.

J'ai également remercié notre collègue Bloche qui, sur le livre de Léon Blum Du mariage publié en 1907, avait souhaité apporter sa contribution laquelle n'était du reste pas contradictoire avec la mienne. Il est vrai que ce livre prône une certaine liberté sexuelle, mais dans l'altérité. Je vous renvoie à la lecture du livre, c'est extrêmement clair. Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, je me propose de le rendre à la bibliothèque. Chacun pourra ainsi s'instruire.

Je souhaite revenir à des éléments de droit. Pour ma part, je suis convaincu que le mariage dans l'altérité fait partie des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. Ces principes émanent d'une jurisprudence du Conseil constitutionnel de juillet 1971, le moment où le Conseil constitutionnel, tel le papillon sortant de sa chrysalide, admet qu'il doit jouer un rôle quant au fond de la loi, faire respecter un certain nombre de principes, et qu'il est le gardien vigilant de ces principes. Nous sommes convaincus que dans la grande tradition du contrôle de la constitutionnalité, le fait que l'altérité – que l'homme et la femme sont des éléments constitutifs du couple et qu'ils sont là pour concourir à élever les enfants – est un principe essentiel.

Je poursuivrai en deuxième semaine, si vous m'y autorisez, madame la présidente. (Sourires.)

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