Lorsque vous comparez le SEAE à l'organisation de l'action extérieure de la Belgique, raisonnez-vous en termes de crédits budgétaires, d'effectifs de fonctionnaires ou de nombre d'ambassadeurs ?
L'Union européenne possède-t-elle des ambassades auprès des États membres de l'Union européenne ?
Comment s'articule la coordination entre les ambassades de l'Union européenne et celles des États membres ?
Après trois ans, vous avez une expérience unique de l'action extérieure de l'Union européenne. Sur le plan de l'organisation de ce service international, feriez-vous la même chose aujourd'hui ?
Les implantations des ambassades de l'Union européenne sont-elles bien choisies ?
L'Union européenne est très tournée vers les pays ayant besoin d'une aide internationale. N'aurions-nous pas intérêt à focaliser l'action extérieure sur ces pays ? En cas de crise, ce sont les chefs d'État ou les ministres des affaires étrangères des États membres qui se déplacent, pas les dirigeants européens. Quel est donc l'intérêt d'avoir des ambassades de l'Union européennes chez les BRICS ou dans les grand pays stratégiques ? Ne font-elles pas double emploi avec celle des États membres ? De réelles économies pourraient être accomplies en implantant ces ambassades dans les pays les moins stratégiques, où finalement l'Union européenne joue un rôle plus important que chacun des États membres individuellement.
Comment mener une politique étrangère sans politique de défense ? La Grande-Bretagne et la France, par exemple, ont à la fois une défense qui se projette et une réelle politique étrangère.
Dans le cadre de vos fonctions, vous avez constaté que certains pays sont hermétiques à la constitution d'une politique de défense commune. Pensez-vous que naîtra un jour une véritable politique de défense de l'Union européenne, opérationnelle et capable de se projeter ?