Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 25 juin 2014 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, Présidente et de M Michel Vauzelle Vice-président de la Commission des affaires étrangères :

Il me semble important, à la suite de notre séance de questions européennes et à la veille du Conseil européen qui doit notamment désigner le président de la Commission européenne, que notre commission puisse proposer des priorités politiques de fond, à transmettre aux institutions européennes et au gouvernement, dans la lignée des cinq grandes propositions qui vient de nous présenter en séance publique le ministre délégué aux affaires européennes.

Pour établir la proposition de conclusions que je vais vous présenter et qui a été diffusée hier, je me suis appuyée en particulier sur l'ensemble prises de position de notre commission depuis le début de la législature, qu'elles aient été exprimées grâce à des conclusions ou des résolutions européennes.

Dans le contexte de crise actuel, et de distance croissante entre les peuples européens et leurs élites politiques, l'Union a plus que jamais besoin d'être refondée, autour d'un projet politique d'intérêt général, pour être plus lisible, retrouver la confiance des Européens et faire face efficacement aux défis auxquels ils sont collectivement confrontés.

Le renouvellement des institutions, issu des urnes du 25 mai, et la présidence italienne de l'Union constituent une opportunité majeure de réorientation des priorités de l' Union.

L'Europe ne doit pas être exclusivement un ensemble de règles à respecter, elle doit être aussi une force collective au service de l'intérêt public européen, d'un développement des droits humains.

Pour cela il faut définir une feuille de route et donner à l'Union les moyens nécessaires à sa mise en oeuvre, notamment des moyens d'investissement.

C'est d'un « plus d'Europe » dont nous avons besoin, et d'une refondation politique, et non pas d'un repliement nationaliste qui n'aboutirait qu'à une catastrophe politique, économique et sociale.

Au total la proposition de conclusions propose une nouvelle ambition pour l'Europe, au service des citoyens européens, pour une Europe plus démocratique, plus solidaire, basée sur une vision stratégique et orientée résolument vers les défis de l'avenir, source de développement économique et social, en matière énergétique et climatique, du développement du numérique et des transports propres, et dans le domaine de la recherche.

Elle est articulée autour de quatre axes prioritaires, que j'ai souhaités aussi rassembleurs que possible des diverses approches composant notre commission, dans une perspective résolument européenne.

La première est de bâtir une Europe sociale et solidaire. La seconde est d'investir au service du développement durable. La troisième est de renforcer la gouvernance économique et industrielle de l'Union, en particulier de la zone euro. Et la quatrième est d'approfondir la démocratie européenne et renforcer l'action de l'Union au service de la justice, des droits fondamentaux et de la sécurité. Je vous propose que nous parcourions le texte de cette proposition, afin que vous puissiez me faire part de vos observations.

Au service de la première priorité, il s'agit de concrétiser l'Europe sociale en particulier en développant la Garantie emploi jeunes, en mettant en place le principe d'un salaire minimum européen, différencié par pays, et en s'orientant vers la convergence par le haut des systèmes sociaux, y compris à travers des coopérations renforcées.

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