Je pense ensuite qu'il nous faut rappeler combien la politique agricole est pour nous une composante essentielle du développement durable. Dans cet esprit il s'agit de promouvoir une politique agricole commune soutenant l'emploi, assurant un revenu équitable et décent aux exploitants agricoles, préservant l'environnement, les sols et la qualité des eaux ainsi que la santé publique et développant la vitalité des territoires. Il convient également de protéger la souveraineté et la sécurité alimentaires, ce qui suppose la prise en compte des préférences collectives des consommateurs, celle de l'exigence de qualité et de traçabilité des aliments et le respect des normes que l'Union européenne impose à ses producteurs. Il est également proposé de mener une réflexion sur l'introduction de mécanismes d'aides contra-cycliques dans la perspective des négociations commerciales internationales et notamment du projet d'accord transatlantique.
Dans un sujet d'une actualité brûlante, nous pouvons mentionner que la politique commerciale européenne doit pleinement intégrer les préférences collectives des Européens, conforter la capacité des États à faire prévaloir l'intérêt général, notamment dans le cadre des procédures contentieuses, et le principe de la responsabilité des entreprises pour leurs filiales et sous-traitants.
Assurer un développement européen durable suppose enfin d'intégrer résolument la défense de la biodiversité, en mettant concrètement en oeuvre la stratégie de l'Union européenne à l'horizon 2020, afin de stopper le processus de dégradation du patrimoine de faune et de flore en Europe, notamment en outre-mer, qui implique directement la France.