Je vais répondre rapidement aux trois questions. Je soutiens l'idée de M. Deflesselles de faire mention de nos partenaires mondiaux, en ajoutant qu'il faut évoquer les pays les plus exposés. Ces pays ont été traditionnellement des pays alliés de l'Europe et il faut continuer à leur parler. Dans les agences internationales, il est de plus en plus question de lier le souci climatique et l'aide au développement, et nous disposons dans ces domaines d'une expertise qu'il faut valoriser et maintenir. Je pense aussi qu'il faudrait mettre un point sur le sommet de Ban Ki Moon qui démontre la difficulté à utiliser les instruments dont nous disposons déjà : 3,5 milliards de dotation pour le Fonds vert, c'est la preuve de cette difficulté. Sur l'Allemagne, il y a deux visions opposées : celle selon laquelle ils pollueraient plus, et celle à laquelle je souscris selon laquelle ils auraient amorcé une phase de transition, et entrent aujourd'hui dans une phase où ils émettent moins de carbone. L'Allemagne reste un moteur des négociations, à l'exception peut-être du secteur automobile, et un pays partenaire pour pousser ces objectifs.
Pour la dilution des objectifs, je suis d'accord avec vous M. Roumegas, mais je me souviens aussi d'où l'on part. En 2008, c'est la crise économique, la Commission Barroso : avec tous ces éléments, on peut être satisfait du résultat obtenu, car malgré le commissariat dédié, il y avait peu de moyens attribués. Quand j'étais allé à Bruxelles au sujet du plan d'action environnement, je me souviens de discussions avec des ONG très volontaires, des syndicats soucieux de l'impact sur l'emploi, et les organisations patronales qui insistaient sur le fait que l'Europe, comme il a été dit, ne représentait que 12 % des émissions et payait pourtant un lourd tribut, susceptible de coûter cher à sa compétitivité. Si l'on prend tout cela en considération, il me semble que l'on parvient à un compromis intéressant. Peut-être vaut-il mieux avoir des ambitions moins grandes, mais qui seront mises en oeuvre.