Monsieur le commissaire, aurez-vous les coudées franches au sein de la Commission ? En particulier, comme votre travail s'articulera-t-il avec celui de M. Dombrovskis, conservateur letton, en charge de l'euro et du dialogue social ? Qui représentera la Commission à l'extérieur ?
Le Conseil européen du mois de juin a appelé à la mise en oeuvre des flexibilités prévues par le pacte de stabilité. La Commission a-t-elle vraiment travaillé sur ce thème ? Qu'a-t-elle imaginé pour assouplir le pacte ?
Lors de votre audition devant le Parlement européen, vous avez rappelé l'importance du respect des règles communes. Le groupe social-démocrate a toutefois obtenu de M. Juncker un plan de relance de 300 milliards d'euros – qui ne doivent pas, comme vous l'avez dit, ne venir que du redéploiement de ressources diverses. Cela revient à reconnaître que les règles actuelles ont des effets négatifs sur l'investissement. Imagine-t-on des corrections à ces règles, ou bien la flexibilité est-elle la dernière étape qu'il est possible d'envisager ?
Au cours de cette même audition, vous avez estimé que la question des eurobonds n'était pas d'actualité, et que le temps de la mutualisation des dettes n'était pas venu. Pourriez-vous apporter des précisions sur ce point ?
La commission des Affaires européennes soutient en général les positions de la Commission face à celles du Conseil européen. Aujourd'hui, la question de l'aggravation continue des « reste à liquider » est posée : la mise en oeuvre anticipée de la garantie jeunesse, comme le financement de divers programmes, pourraient être contrariés par l'absence de règlement de cette dette. À quelques jours de la discussion sur le prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne, quel est votre sentiment ?
Les Français sont effectivement beaucoup moins organisés que les Allemands, notamment au Parlement européen : les nominations récentes, y compris dans les cabinets des commissaires, ont montré que les Allemands savent faire jouer la solidarité nationale.
Je vous souhaite enfin beaucoup de plaisir pour ce mandat exaltant.