Monsieur le commissaire, vous avez dit que l'exécutif européen devait montrer une véritable volonté politique. Jusqu'où va cette volonté d'action politique, notamment vis-à-vis de la Banque centrale européenne (BCE) ? La politique monétaire non conventionnelle d'achat de titres envisagée par la BCE et fortement condamnée par l'Allemagne vous paraît-elle de nature à sauver l'Europe de la menace déflationniste ?
La politique monétaire ultra-accommodante pratiquée aujourd'hui ne sert-elle pas qu'à gagner du temps et à permettre aux États, grâce aux baisses continues des taux d'intérêt, de repousser indéfiniment des ajustements pourtant nécessaires ? Je pense bien sûr particulièrement à la France.