Intervention de Michel Destot

Réunion du 21 février 2017 à 18h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Destot :

Merci Madame la Présidente, à mon tour de féliciter le président et le rapporteur pour cet excellent travail de synthèse. Nous avons évoqué toutes ces questions à de nombreuses reprises ici. Il en ressort beaucoup d'idées et je pense qu'avec mon collègue Jean-Marie Tétart, nous en ferons notre miel pour intervenir au sein du conseil d'administration de l'AFD.

Ce rapport me semble particulièrement utile car il s'inscrit d'abord dans le temps long et cela est absolument nécessaire si l'on veut établir une stratégie basée sur des contrats d'objectifs et de moyens. Il est d'autant plus utile afin d'inscrire une aide financière conséquente si l'on veut finalement atteindre cet objectif de 0,7% du PIB d'ici 2030. Il permet aussi à mon sens de clarifier ce qui doit ressortir de l'aide multilatérale par rapport à ce qui doit relever de l'aide bilatérale. Au sujet du multilatéral, il ne s'agit pas simplement de ce qui se constitue à partir des fonds internationaux mais également en ce qui concerne les capacités d'aider des pays concernés par cette aide publique qui se regroupent. Cela devrait être une stratégie davantage affirmée et menée car elle me semble être de nature plus efficace et apte à mieux tenir compte de la rareté de ces fonds publics.

Dans cet esprit, pouvez-vous me préciser ce qui, pour vous et pour la France, doit davantage relever d'une part du bilatéral et d'autre part du multilatéral ? Ne devrait-on pas éviter de s'engager trop fortement au titre de l'aide bilatérale quand il s'agit de grands investissements – la plupart du temps couverts par les fonds internationaux, notamment du côté de l'ONU, investissements pour lesquels par ailleurs on a tendance à vouloir y aller afin d'exister – afin de se concentrer en termes d'aide bilatérale sur les thématiques qui mettent plus en avant et valorisent davantage le savoir-faire français et l'influence française ? Je pense évidemment à l'aide rurale, à l'aide urbaine, à l'éducation et à la santé, à la culture et à la langue française.

Enfin, quelles préconisations suggérez-vous pour une aide plus concertée et plus efficace de la France, de l'Union européenne et de l'Afrique au moment où la Grande-Bretagne se retire de l'Union européenne, et au moment où nous redéfinissons à travers une aide confortée une nouvelle stratégie d'aide publique au développement ?

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