Intervention de Jacques Myard

Réunion du 21 février 2017 à 18h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Merci Madame la Présidente, ce travail est fondamental parce que je crois qu'il est aujourd'hui la pierre angulaire d'une possibilité de maitriser notamment les flux migratoires et donc la paix du monde… Il faut regarder les choses telles qu'elles sont ! Néanmoins, j'ai quelques interrogations sur les recommandations qui nous sont faites. Il est évident qu'augmenter le budget de 5% par an d'ici à 2030 est un objectif et il va falloir véritablement y mettre beaucoup d'audace.

A ce titre, l'une des clés de cette augmentation serait – pardon Madame la présidente - de rapatrier un certain nombre de fonds européens qu'on ne maitrise plus, notamment sur les fonds structurels sur lesquels j'ai beaucoup d'interrogations, et de consacrer donc véritablement cet argent public à l'aide au développement.

Deuxièmement, lorsque vous dites qu'il faut – parce que l'on voit très bien quel est l'objectif sous-jacent – favoriser la part de l'aide qui transite par rapport aux ONG, peut-être mais à une condition express, à savoir que l'on ait à l'égard de ces ONG une politique claire et que l'on voie exactement ce qu'elles font car cela peut être parfois la langue d'Esope. Cela peut être efficace dans certaines situations, tout comme peu efficient dans d'autres cas.

Je souhaite également saluer la recommandation numéro 16 lorsque vous voulez mobiliser le dispositif du Livret de Développement durable en faveur de l'aide au développement. Il s'agit en fait d'une idée relativement ancienne. Lorsque j'étais au cabinet de Michel Aurillac qui a été un grand ministre de la Coopération, nous avons justement essayé de mettre en place un plan épargne-logement dès lors qu'il y avait un retour et qui aurait été abondé par l'aide française avec la possibilité d'allers et retours permanents entre ce qui est une création d'entreprise dans un pays en voie de développement et la France. Je ne peux donc que saluer cette recommandation mais qui tarde à venir, à l'évidence.

De manière plus générale, permettre effectivement aux outre-mer de mieux s'intégrer dans leur région tout en jouant un rôle de développeur me parait une bonne idée sauf que – vous le savez – il existe également des immigrations locales qui font que, parfois, nos territoires et départements d'outre-mer subissent aussi des immigrations illégales, et il s'agit d'un problème majeur à maîtriser.

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