Intervention de Alain Rodet

Réunion du 28 mars 2017 à 12h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rodet :

Le problème est que les généraux ne savent jamais compter : ils estiment toujours les besoins au maximum. Cela était vrai hier dans les arsenaux, et demeure vrai aujourd'hui pour toutes les prestations. Et Clemenceau disait que lorsque des étoiles tombent du ciel, il y a toujours des manches de généraux pour les rattraper.

Nous aimerions donc connaître l'opinion du chef d'état-major des armées ainsi que celui des chefs d'état-major des armées de terre et de mer en particulier. Plus les généraux dépensent, et plus ils ont l'impression d'être importants et en position stratégique.

Par ailleurs, même si cela n'épuise pas le sujet d'aujourd'hui, l'Airbus militaire ne répond pas aux besoins. L'A400M pose tout d'abord le problème de sa conception ainsi, désormais, que celui de sa fiabilité. Et les Français sont ceux qui le font voler le plus, ce qui ne signifie d'ailleurs pas que cet avion vole beaucoup, celui des Allemands étant cloué au sol.

C'est pourquoi il serait utile d'entendre les présidents successifs d'Airbus, MM. Gallois et Enders, à ce sujet. Car, s'ils sont toujours très bons pour les conférences de presse, ils le sont beaucoup moins pour approfondir les problèmes difficiles.

Enfin, les opérations concernées sont très complexes, et vous avez rappelé que la distance séparant Gao et Bamako est équivalente à celle qui sépare Marseille de Dunkerque. Cela dit, la Cour des comptes a raison de s'inquiéter, et il faut y voir clair ; au demeurant, à l'époque, la Cour ne s'est guère préoccupée de savoir combien coûtaient les déplacements du général Leclerc entre Koufra et Benghazi ou entre Tripoli et Gabès.

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