Mesdames, messieurs les députés, j'aimerais que tous les débats parlementaires ressemblent à celui-ci, mais quelque chose me dit que ce ne sera pas le cas. En tout cas, je vous remercie de m'avoir offert, pour ce premier texte présenté au Parlement, la chance, inédite pour moi, de participer à des débats d'une qualité incomparable. Qu'il s'agisse du Sénat ou de l'Assemblée nationale, j'ai eu le sentiment qu'y compris grâce aux amendements qui ont été rejetés ou retirés, la réflexion a permis de progresser dans le bon sens, celui de la protection renforcée des victimes de harcèlement sexuel, celui d'une sanction plus forte que par le passé et d'une application plus systématique. Ma collègue Christiane Taubira vous reparlera sans doute de la circulaire qu'elle transmettra au parquet à cet effet.
Cette loi, grâce aussi à vos apports, c'est également la prise en compte des suites du harcèlement sexuel, notamment des faits de discrimination qui en résultent, c'est aussi l'ouverture, au-delà du monde du travail, aux mondes de l'enseignement supérieur et du sport, qui méritent qu'on y mette un peu plus souvent notre nez et que l'on avance en ce domaine. Le Gouvernement a pris, ici, un certain nombre d'engagements qui seront évidemment respectés.
J'ai noté, ce soir, de réelles convergences sur la nécessité de mieux dire les violences faites aux femmes et de mieux lutter contre elles. J'espère que nous nous retrouverons ensemble, tous bancs confondus, pour faire face à cette nécessité, à cette urgence, dans les tout prochains mois.
J'ai été vraiment très heureuse que le texte finisse par être adopté à l'unanimité, ici aussi. Vous rendez fiers de vous l'ensemble des Françaises et des Français, qui attendaient des parlementaires qu'ils se saisissent de ce sujet et qu'ils ne le lâchent pas. Non seulement nous ne l'avons pas lâché mais, en plus, nous leur offrons une réelle protection. Je vous remercie. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)