Ma question s'adresse à M. le ministre du redressement productif. J'y associe mes collègues Jean-René Marsac et Daniel Goldberg, ainsi que tous les élus d'Ille-et-Vilaine et de Seine-Saint-Denis.
Le vaste plan de restructuration du groupe PSA à Rennes et Aulnay-sous-Bois est une véritable tragédie humaine, sociale et économique pour notre pays et nos territoires. Ces sites drainent des milliers d'emplois, directs et indirects. Il y a aujourd'hui autant de familles dont l'horizon s'est assombri.
Vous-même, monsieur le ministre, et le Gouvernement vous êtes saisis du dossier avec une réactivité et une mobilisation à la hauteur des enjeux (Rires sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
À l'urgence économique et sociale, vous apportez une réponse politique à la hauteur du choc ressenti par les familles concernées. Vous avez, avec le Président de la République, mis chacun devant ses responsabilités (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), obligeant le groupe PSA à prendre des engagements en faveur du dialogue social et du respect dû aux salariés.
Aux donneurs de leçons, je rappelle cette vérité incontestable : qu'a fait la droite entre 2006 et 2011, lorsque le site de Rennes est passé de 11 800 à 5 600 salariés ? Rien ! Mais il y a eu les aides accordées à la filière automobile sans contrepartie durant toutes ces années, les 6 milliards de prêts à la filière à taux préférentiel, les crédits d'impôts, les exonérations de cotisations…
Aujourd'hui, il est temps de stopper cette spirale. La résignation et le laisser-faire ne sont pas dans la vision que porte la majorité parlementaire.
Monsieur le ministre, je sais que vous refusez tout défaitisme face à l'injustice. À Rennes comme à Aulnay, les salariés et leurs familles, mais également les collectivités locales, attendent votre intervention. Pouvez-vous nous présenter les lignes majeures de votre plan automobile et son calendrier ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)