Je vous remercie, monsieur le député, de me poser cette question car, comme vous le signalez à juste titre, effectivement, notre école ne parvient pas à assurer la réussite de tous ses élèves. La période récente a été particulièrement dramatique. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Vous l'avez dit, 120 000 jeunes quittent le système éducatif sans diplôme chaque année. Les inégalités s'accentuent, notamment dans les territoires délaissés de la République, qu'ils soient urbains ou périurbains. Les enquêtes internationales récentes sont très sévères pour nos résultats.
Cette situation pèse de manière dramatique sur l'avenir professionnel des jeunes concernés et angoisse leurs familles, notamment dans des départements comme le vôtre. Cependant, depuis que nous avons commencé, avec Vincent Peillon, cette concertation sur la refondation de l'école, nous voyons que notre système comporte aussi de nombreuses richesses et que de nombreuses initiatives sont prises. Nous devons tout faire pour qu'il fonctionne mieux – l'école joue un rôle central pour certains apprentissages essentiels pour les jeunes –, au besoin en recourant à des pédagogies différenciées. Divers dispositifs ont été mis en place récemment, qu'il nous faut évaluer ; ils concernent notamment l'éducation prioritaire.
La notion de réussite éducative va cependant bien au-delà. Elle concerne l'enfant dans sa globalité. Je constate, à l'occasion de mes déplacements, que de nombreuses initiatives sont prises sur le terrain par les enseignants, les parents d'élèves, les associations et les élus ensemble.
Mon action sera donc interministérielle. Je travaillerai avec le ministre de la ville sur la place de l'éducation dans les zones sensibles, avec la ministre déléguée Marie-Arlette Carlotti sur le handicap et avec la ministre de la famille. Comme vous le voyez, c'est un travail formidable que nous devons valoriser avec les élus et les collectivités. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)