Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 25 juillet 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan automobile

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Monsieur le Premier ministre, vous pouvez remercier Jean-Louis Borloo.

Oui, vous pouvez le remercier car le plan automobile présenté ce matin est un remake du pacte automobile, initié dès 2009. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Renforcement du bonus-malus, hausse de la prime en faveur de l'achat des véhicules électriques et hybrides, commande publique massive de véhicules propres, déploiement de bornes de recharge sur tout le territoire et mobilisation des crédits des investissements d'avenir : toutes ces mesures ont été mises en place par Jean-Louis Borloo.

Les députés du groupe UDI se félicitent que vous repreniez à votre compte, en les amplifiant, les dispositifs mis en place par le précédent gouvernement, validant ainsi a posteriori la politique de celui-ci, pourtant sévèrement critiquée à l'époque. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.) Je pense notamment au bonus-malus, que vous présentez aujourd'hui comme l'alpha et l'oméga de votre plan automobile.

À l'image de votre conférence environnementale qui est en réalité un Grenelle numéro 3, vous prouvez que vous n'avez pas beaucoup d'imagination mais que vous êtes capable de puiser dans les bonnes références. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UDI et UMP.) Ce plan est annoncé, nous en prenons acte.

L'urgence pour l'État est désormais d'être aux côtés des salariés de PSA, à travers le déploiement de tous les outils dont vous disposez pour éviter les suppressions d'emplois en développant l'activité partielle. Prenez l'exemple de nos voisins qui financent, en collaboration avec les partenaires sociaux, le temps de formation et de qualification indispensable à la reprise d'activité des salariés concernés. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.) Votre plan n'est pas très précis sur ce point.

Enfin, pour prévenir une nouvelle crise de la filière, il est indispensable de réduire les coûts de production de nos usines par le biais d'une baisse massive du coût du travail. M. Montebourg, partisan du coup d'éclat permanent, balaye cette question d'un revers de main. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Monsieur le Premier ministre, quand et comment allez-vous prendre les mesures visant à faire baisser le coût du travail ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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