Permettez-moi tout d'abord de vous saluer, madame la présidente, de saluer nos ministres, le président de la commission des lois, assidu au banc, ainsi que la rapporteure de la commission des affaires sociales, notre rapporteur et l'ensemble des personnes présentes.
Je n'ai pas voulu intervenir en réponse à M. Tourret qui prenait date dans une carrière qu'on lui promet flatteuse et qu'il mériterait d'ailleurs ! Cela étant, son amendement offrirait une possibilité supplémentaire d'accéder à la nationalité française. Or, c'est dans un autre cadre que nous devons avoir ce débat ! Nous voyons se multiplier les voies d'accès à la nationalité, à commencer par la circulaire dont nous avons largement débattu. Restons prudents et n'examinons pas de telles dispositions au détours d'une séance matinale mais d'une façon plus globale.
Je souscris bien évidemment à la présentation que M. Mariton a faite de son amendement. En effet, les mots comptent.
Comme vous nous avez laissé un peu de liberté, j'ai pu écouter France Culture ce matin vers 7 heures. Les intellectuels qui y étaient réunis le déclaraient : les mots comptent. Or, celui de mariage perd de son sens en ce qu'il fait référence au mari. Ils ont suggéré le mot de « pérage », puisqu'il pourrait y avoir deux pères.
Les termes de « mari » et « femme » n'auraient pas beaucoup de signification non plus, aussi ont-ils rappelé ceux de « compère » et « commère » qui, pour le coup, existent déjà dans la langue française et pourraient s'adapter à une telle situation.
Vous voulez changer les mots, vous voulez changer les choses, vous voulez changer ce qui représente des évidences pour nos compatriotes. Prenez garde et utilisez les mots qui conviennent. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)