Intervention de Guillaume Chevrollier

Séance en hémicycle du 8 février 2013 à 15h00
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Article 13 bis, amendement 1760

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

L'article 13 bis prévoit l'indemnisation du congé d'adoption du régime des exploitants agricoles sans considération du sexe des bénéficiaires, alors qu'actuellement ce congé d'adoption appartient en propre à la femme. Par cet article, la majorité poursuit donc son entreprise de négation de l'altérité sexuelle et de généralisation de termes neutres, tels que « époux », « parents », « conjoints », « assurés », « titulaires », au détriment de termes aussi importants et aussi fondateurs pour notre société que ceux de « mari », « femme », « père » et « mère ».

Cet article est une des nombreuses conséquences de l'octroi du droit à l'adoption aux couples de personnes de même sexe, droit que la majorité des Français, fidèles à leur bon sens paysan, réprouvent. Ce droit à l'adoption occulte la question de l'intérêt supérieur de l'enfant et crée des inégalités entre enfants au nom du respect du principe d'égalité entre adultes.

Comme le disait fort justement Mme Guigou, alors garde des sceaux, notre société ne protège pas assez l'enfant et, en même temps qu'elle proclame l'enfant roi, elle le soumet trop souvent aux seuls désirs de l'adulte. Un enfant a droit à un père et une mère, quel que soit le statut juridique du couple de ses parents.

Ces phrases ne sont pas sorties de leur contexte, comme voulait le faire croire leur auteur la semaine dernière.

Certes, notre société a évolué, mais les droits et les besoins des enfants, eux, non. Vous n'avez pas à leur faire supporter le poids de l'égoïsme et de l'individualisme. Nous sommes là pour défendre les plus vulnérables d'entre nous : les enfants. Que prévoyez-vous pour eux ? Des procréations de convenance, sur la base d'un hypothétique droit à l'enfant, toujours selon les mots de Mme Guigou.

Vous venez déjà de reconnaître par décret les naissances illégales d'enfants conçus à l'étranger avec le recours la GPA, avant de légaliser l'ouverture de la PMA et la GPA dans notre pays. Vous reniez donc ce que vous disiez en 1998, à savoir qu'il n'y aurait pas d'après-PACS, que le PACS ne serait pas une valise à double fond, comme le disait Mme Guigou à l'époque. Mensonge, double mensonge, triple mensonge…

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