Intervention de Christophe Guilloteau

Séance en hémicycle du 25 juillet 2012 à 15h00
Traité france-afghanistan d'amitié et de coopération — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Guilloteau :

Madame la présidente, monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, la France est engagée depuis plus d'une décennie aux côtés du peuple afghan. Elle s'apprête aujourd'hui à renouveler cet engagement pour les vingt années à venir autour d'une nouvelle vision, orientée vers le développement économique et la stabilité à long terme.

Le présent projet de loi, qui vise à ratifier le traité de coopération et d'amitié signé entre la France et l'Afghanistan le 27 janvier dernier par le Président de la République Nicolas Sarkozy et le président Hamid Karzaï, doit nous permettre de franchir cette nouvelle étape, pour aider l'Afghanistan à retrouver la pleine maîtrise de son destin, sa stabilité, sa sécurité et pour assurer sa prospérité économique et sociale. C'est tout le sens de la décennie de la transformation qui s'ouvre désormais.

Ce pays – l'un des plus pauvres du monde, livré aux fléaux de la corruption, du terrorisme et du trafic de drogue, où un enfant sur cinq de moins de cinq ans décède – martyrisé par plusieurs décennies de guerre, dispose malgré tout d'atouts pour son avenir.

La France doit désormais concentrer ses efforts sur la construction de la paix et la prise en main de leur destin par les Afghans. C'est l'objet du présent projet de loi, qui doit valider la ratification du traité d'amitié.

Notre histoire est faite de quatre-vingt-dix années de coopération franco-afghane avec l'établissement, depuis 1922, des relations diplomatiques entre la France et l'Afghanistan, en passant par la fondation en 1970 du centre culturel français, devenu après rénovation l'institut français de Kaboul, le 1er janvier 2011. Cette relation s'est construite au fil du temps, sur la base de plusieurs accords de coopération dans tous les domaines.

Depuis 2001, avec la décision prise par le Président de la République, Jacques Chirac, et par Lionel Jospin, alors Premier ministre, la France est présente militairement en Afghanistan. Il s'agissait alors de répondre aux attentats du 11 septembre 2001. C'est certainement sur le sol afghan, avec le soutien du régime taliban, que les attentats ont été conçus, préparés et financés.

Les forces armées françaises interviennent dans le cadre d'un mandat international clair, celui de la résolution 1386 du 20 décembre 2001 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Durant cette période, le nombre de soldats français a varié sur le terrain, pour atteindre au plus fort 3 800 hommes. Depuis le 1er novembre 2009, la task force La Fayette est mise en place. Elle regroupe les moyens français dans une zone de responsabilité composée de la province de Kapisa et du district de Surobi, zones dans lesquelles je me suis rendu à plusieurs reprises avec différents ministres et plusieurs de mes collègues parlementaires ici présents.

Je voudrais, à cet égard, saluer la présence ici de notre ancienne collègue Françoise Hostalier.

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