Intervention de Vladimir Jirinovski

Réunion du 6 février 2013 à 9h15
Commission des affaires étrangères

Vladimir Jirinovski, président du groupe du Parti libéral-démocrate de Russie, membre de la commission de la défense :

M. Jirinovski s'exprime en russe. J'aurais pu m'exprimer en français, mais, apparemment, aucun député français ne parle russe.

Vous êtes enfin entré dans le vif du sujet, l'Iran ! Car la Syrie n'intéresse personne. L'Iran est flanqué à l'est par l'Afghanistan où stationnent les forces de l'OTAN, à l'ouest par l'Irak. En Syrie, la Russie cherche seulement à repousser le recours à la force comme solution au problème iranien, pour éviter l'afflux de centaines de milliers de réfugiés dans le Caucase, avec le risque de rallumer le conflit du Haut-Karabagh. L'Azerbaïdjan entrerait aussitôt en guerre contre l'Arménie, et recevrait le soutien de la Turquie.

Vous avez envoyé une force limitée au Mali, mais le Mali, c'est loin. L'Iran, c'est tout près de chez nous. En 1968, le mouvement étudiant était soutenu par l'extérieur et le général de Gaulle a dû partir sous la pression de ses opposants. Vous qui dites soutenir les minorités, pourquoi ne vous préoccupez-vous pas des chiites dans cette guerre de religion qu'est le conflit syrien ? Les sunnites, qui reçoivent l'appui du Qatar et de l'Arabie saoudite, sont majoritaires et ils pourraient bien écraser les chiites. Le problème ne serait pas réglé pour autant. Ce sera comme Jérusalem ou la Transnistrie. Certains problèmes sont insolubles dans un cadre démocratique, mais, demain, ils risquent de provoquer une guerre. Et, si vous êtes pour les minorités, alors il faut défendre la langue russe dans les pays Baltes et en Ukraine. Vous soutenez les Kosovars, mais pas la minorité serbe au Kosovo, même si vous reconnaissez que les dirigeants de ce pays sont d'anciens criminels. J'espère néanmoins que nous trouverons des points d'entente.

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