Intervention de Ange Mancini

Réunion du 5 février 2013 à 17h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Ange Mancini, coordonnateur national du renseignement :

Évidemment, j'aimerais que la coordination se fasse toute seule ! Il faut souligner qu'aujourd'hui, les services travaillent de mieux en mieux entre eux : alors que ce n'était pas naturel, de bonnes habitudes se prennent. Ainsi, une cellule commune à la DGSE, à la DPSD et à la DRM a été mise en place en Afghanistan : son succès a conduit à la mise en place d'une cellule semblable au Sahel.

De plus, l'utilité de l'Académie du renseignement est reconnue de tous : les agents constatent de plus en plus qu'ils exercent le même métier. Cela rend la coopération bien plus facile. L'Académie a formé environ 700 cadres ; chaque service dispose bien sûr de sa propre formation technique.

En tout, environ 13 000 personnes travaillent pour le renseignement français – une centaine à TRACFIN, plus de 6 000 à la DGSE.

Sur le communautarisme et les imams, vous avez raison. Le rôle d'internet dans la montée du communautarisme est important : c'est une sorte de lieu de culte gigantesque, mais on y trouve aussi des informations sur la fabrication d'explosifs, par exemple. Nous surveillons tout cela d'aussi près que possible. Nous surveillons également les prêches dans les lieux de culte, ce qui n'est pas facile. De plus, la construction d'une preuve, qui permettra de prendre une décision d'expulsion par exemple, est difficile. Parfois, ces imams sont d'ailleurs français.

Le ministre de l'intérieur est très préoccupé par ces phénomènes. Nous essayons de réfléchir aux meilleurs moyens de juguler le prosélytisme de ces gens du VIIe siècle, mais qui utilisent les moyens technologiques du XXIe, et dont l'influence sur des esprits fragiles peut avoir des conséquences graves.

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