Intervention de Nicolas Sansu

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 21h45
Séparation et régulation des activités bancaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

À l'aune de ces remarques, nous abordons ce débat de manière résolument constructive. Nos amendements en portent témoignage, tout comme notre implication au préalable, et je remercie la rapporteure.

Mais, au-delà des enjeux de la réforme structurelle du système bancaire et de la réglementation prudentielle, l'instrument principal de régulation demeure l'action que la banque centrale peut conduire pour réguler l'alimentation en liquidités du marché monétaire.

Il ne faut pas négliger l'enjeu que constitue la réorientation de la politique monétaire, bien que cela ne soit nullement évoqué dans ce projet de loi. Ce qui devrait guider l'action de la banque centrale, c'est le refus de prêter de l'argent aux banques qui financent des opérations spéculatives, ou ne le faire qu'à des conditions dissuasives, à des taux d'intérêt très élevés. Les banques centrales devraient réserver l'usage de leur pouvoir de création monétaire au refinancement des crédits qui se traduisent par des créations d'emplois, par de l'investissement productif et de la création de valeur ajoutée dans les territoires.

Dans un même mouvement, la politique monétaire contribuerait ainsi à la fois à dégonfler les marchés financiers et à stimuler la création de richesses.

C'est ainsi que nous abordons ce débat avec la ferme conviction et la belle ambition de faire de la réorientation de l'argent une priorité stratégique de la lutte contre le pouvoir exorbitant et destructeur des marchés financiers. Ce débat, monsieur le ministre, se poursuivra dans les mois et les années à venir. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

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