En conséquence, tirer la conclusion, pour le modèle bancaire français, qu'il faut séparer les activités de crédit et les activités d'investissement constitue une grave erreur d'analyse.
Pour vous, la seule cause de la crise, c'était Nicolas Sarkozy. Vous avez réglé ce problème par l'élection au suffrage universel du président Hollande, mais vous n'avez rien compris et rien oublié : rien oublié de vos dogmes, et rien compris à ce qui s'est passé dans le monde et qui a eu un impact sur la crise européenne.
Ce texte est par ailleurs dangereux, parce qu'il crée un doute et instille le virus de la suspicion à l'égard de la solidité de notre modèle bancaire. Nos banques n'ont pas besoin de cela, et même ne le méritent pas.
Il est ensuite dangereux en raison de la solitude de l'action française, sur ce point comme sur beaucoup d'autres, qui ne laisse pas de nous préoccuper. Aucun pays aujourd'hui ne s'engage sur un texte de cette nature.
Vous voulez montrer l'exemple, être le pôle avancé d'un dispositif qui, en réalité, ne sera pas suivi. En effet, le rapport Liikanen et les initiatives en faveur de la création de l'Union bancaire vous ont certainement amenés, dans la préparation de ce texte, à demander aux gens du Trésor de s'en tenir auminimum. Mais vous comptez quelques trublions dans la majorité…