Une entreprise, monsieur le ministre, n'est pas faite pour créer des emplois, mais pour générer du travail en faisant des profits qu'elle réinvestit pour grandir. Les emplois sont créés pour assurer la charge de travail. Plus il y a de travail, plus il y a d'emplois ! Plus il y a de travail, plus il y a d'investissements à financer ! Plus il y a de travail, plus il y a d'emplois qui financent les consommateurs ! Car ce sont les mêmes personnes qui ont un emploi et qui consomment !
Pour tout cela, on a besoin des banques. Mais votre texte leur impose plus de contraintes que Bâle III et avant tout le monde. Il ne règle pas la question des garanties drastiques pour obtenir un prêt, car pour prêter, les banques ont besoin de gagner de l'argent. Votre texte ne règle pas l'approche du consommateur face à une banque. Observez bien les publicités des banques, c'est le monde des Bisounours : tout semble si beau et si facile pour obtenir de l'argent !
Pendant ce temps, rien sur la guerre des monnaies ! Je n'ai rien entendu ce soir sur ce sujet. L'euro ? Circulez, tout va bien ! Alors que le Japon vient de lancer l'inflation pour payer sa dette. Vers où va-t-on exporter avec un euro aussi fort ?
Puis, dans ce texte, se glisse Groupama ! Heureusement que ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui a glissé Groupama dans le projet de loi ! J'espère que vous en profiterez pour revoir les conditions de départ et les montants des jetons de présence.
Ce texte semblait partir d'un bon sentiment. Quelques dispositions sont finement exposées, mais il n'y a pas grand-chose de nouveau pour faciliter le redressement de notre économie et pour redonner le moral à tous ceux qui sont à leur compte.
J'espère, monsieur le ministre, que vous m'autoriserez à ne pas signer ce texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)