Je voudrais vous faire part de l'inquiétude du plus petit corps de l'État, celui des quelque 1 400 agents et techniciens de l'environnement placés auprès de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, et, en nombre encore plus restreint, auprès de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, ou encore des parcs naturels. Il leur est demandé des efforts constants mais leurs effectifs fondent et aucun concours de recrutement n'est prévu. Ces personnels ont des missions très vastes, nationales et internationales, techniques et régaliennes, et ont un vrai savoir-faire. Ce sont eux qui assurent la police de l'environnement ; ils contrôlent les chasseurs, les irrigants, les pêcheurs, et veillent au respect des espaces naturels etc. Or, ils ne sont plus en mesure de faire respecter les textes en vigueur. Dans mon département, leur effectif est ainsi passé de 18 à 14 en moins de cinq ans.
D'autre part, mon attention a été appelée par des fédérations départementales de la pêche, qui sont des acteurs impliqués dans la politique de l'eau, la gestion durable des milieux aquatiques, la gestion de la biodiversité, l'éducation et la formation à l'environnement. Elles revendiquent une place accrue et permanente dans la gouvernance de la biodiversité.