Le parc national de La Réunion s'est vu inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2010. Les habitants ont ressenti à l'annonce de la nouvelle une immense fierté et une grande espérance : celle de profiter de cet atout pour accroître l'activité touristique d'un territoire de 840 000 âmes affligé d'un chômage plus que préoccupant. Or la réglementation en vigueur dans le parc national de La Réunion limite – et même entrave – le développement économique. L'élevage traditionnel comme le petit commerce destiné aux visiteurs se heurtent à un intérêt environnemental conçu très restrictivement. Dans une zone habitée et économiquement sinistrée, est-il judicieux d'ériger un sanctuaire qui exclut jusqu'aux activités respectueuses du milieu naturel ?