La commission sera rassurée d'apprendre que les loups ne sont pas aux portes de Paris, mais je suis pour ma part inquiet de la multiplication de leurs attaques dans les départements du Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence. Des centaines de têtes de bétail ont été décimées depuis deux ans dans la région du Mont Ventoux. Les habitants et les agriculteurs subissent durement ces prédations, dont le choc psychologique n'est aucunement compensé par les indemnisations allouées. La seule réponse venue du ministère se résume à une étude de faisabilité pour la constitution d'un parc naturel régional du Mont Ventoux. Cette piste est combattue par la majorité des élus locaux tandis que les habitants s'inquiètent de cette perspective de protection accrue d'espèces considérées comme nuisibles sur le territoire. Le projet fait donc naître de vives inquiétudes chez les contribuables, appelés à financer ce parc supplémentaire et son administration, ainsi que dans les milieux de la chasse où grandit le sentiment de ne pas être écouté.
Je vous poserai donc trois questions. Est-il judicieux de créer un parc naturel régional contre l'avis des habitants ? Quelle est votre politique au regard des populations de loups, notamment en ce qui concerne l'augmentation du nombre de prises qui, seule, permettrait la réduction de ce fléau ? Considérez-vous les chasseurs comme des partenaires dans la concertation à venir ?