Intervention de François-Michel Lambert

Réunion du 25 juillet 2012 à 11h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Différents pays du monde se sont engagés dans une course suicidaire à l'exploitation des gaz de schiste sous couvert de l'argument de l'indépendance énergétique. Ce que l'on appelle gaz de schiste n'est autre que du méthane, c'est-à-dire un gaz à effet de serre vingt-cinq fois plus nocif que le dioxyde de carbone : l'hypothèque environnementale ne réside donc pas seulement dans la pollution des eaux et des sols, mais aussi dans l'impact sur le réchauffement climatique. Lors de la précédente séance de la commission, Serge Lepeltier, ambassadeur français en charge des négociations sur le changement climatique, prônait une négociation internationale sur les taux de gaz à effet de serre par pays. Cette initiative permettrait de ralentir l'exploitation des hydrocarbures de schiste.

Qu'en est-il de la position internationale de la France face à cette exploitation généralisée des gaz de schiste ? Ne peut-on adopter une vision patrimoniale qui laisserait ces gaz dans le sous-sol pour les exploiter, si besoin est, dans cinquante ou cent ans, lorsque la contrainte énergétique aura plus de réalité qu'aujourd'hui ?

Par ailleurs, j'ai rencontré récemment les dirigeants de E.ON France qui m'ont fait part de leur stratégie de sortie du nucléaire, énergie dépourvue d'avenir économique à leur sens. Partagez-vous leur analyse ?

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