Je répondrai en une seule fois à tous les orateurs.
Je demande aux uns et aux autres de respecter l'équilibre auquel nous sommes parvenus. Le travail que nous avons accompli a permis des avancées significatives. Aller au-delà serait imprudent, revenir en deçà serait un recul.
Monsieur Carrez, il n'y a pas d'un côté ceux qui défendent l'intérêt général et de l'autre ceux qui défendent l'intérêt des banques. Un ministre n'oublierait pas l'intérêt du financement de l'économie au nom de telle ou telle concession idéologique ou politique à des groupes. Le ministre cherche à aboutir à une réforme ambitieuse, novatrice, précurseur tout en respectant le financement de l'économie française. C'est cette démarche que Laurent Baumel a qualifiée hier de réformiste et que j'assume pleinement. Je crois en effet qu'il faut être dans une stratégie qui permet d'engranger progressivement des acquis en évitant d'un côté le maximalisme, de l'autre des approches qui seraient beaucoup trop minimalistes.
Je demande aux uns et aux autres d'être conscients de ce que nous avons déjà fait et de ce que nous risquons de défaire, soit en allant trop loin, soit en revenant en arrière.
Vous aurez la probité de reconnaître que lorsque j'ai présenté ce texte, le 19 décembre dernier, j'ai dit que je serai ouvert à un travail approfondi et honnête sur les paradis fiscaux.