À ce sujet, je ne pense pas qu'il faille prendre les exécutifs locaux – à quelques exceptions près – pour des incompétents. Avant 2008, des officines et des consultants ont démarché des communes et des départements pour leur proposer de restructurer leur dette. Il s'agissait moins de contracter des emprunts nouveaux que de restructurer la dette déjà accumulée. Le discours alors tenu était très intéressant pour les exécutifs locaux : il consistait à leur dire qu'ils n'auraient pas à payer d'intérêts jusqu'aux élections municipales de 2008, et que leur profil de remboursement pourrait même devenir plus avantageux d'ici aux élections cantonales de 2010.
Beaucoup d'élus se sont précipités sur ces formules, contre l'avis de leurs propres services financiers, pour de simples raisons électorales.