Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 13 février 2013 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Je remercie moi aussi les syndicalistes de cette présentation unitaire.

L'évolution suivie par le groupe après sa privatisation, en 1987, ne peut que nous attrister, d'autant que ses difficultés interviennent à un moment où le secteur connaît pourtant des perspectives de développement importantes : essor de la 4G, vigueur de la demande mondiale en équipements, particulièrement aux États-Unis, en Chine et au Brésil, besoin croissant de smart grids pour assurer l'efficacité et la transition énergétiques…

Alcatel-Lucent annonce la suppression de plus de 1 400 emplois en France, dont un grand nombre en R&D. Ainsi notre pays où ne se concentrent que 12 % des effectifs est concerné par 27 % des suppressions d'emplois ! Si la menace est moindre aux États-Unis, n'est-ce pas parce que le marché y est plus protégé ? Quelle régulation, voire quelle forme de protectionnisme, prévoir dès lors pour le marché européen ? Doit-on mettre en avant des critères sociaux ou environnementaux, ou celui de la sécurité nationale ?

Le niveau élevé de l'euro par rapport au dollar et aux monnaies asiatiques ne freine-t-il pas les exportations ? Confirmez-vous que le taux d'intérêt de l'emprunt de 2 milliards contracté auprès de Goldman Sachs et du Crédit suisse atteindrait 7 à 8 % ? N'est-ce pas un risque considérable pour le développement du groupe que d'avoir gagé ses brevets ? Quelles solutions alternatives proposez-vous ? Des reconversions industrielles sont-elles d'ores et déjà prévues et si oui, quel sera leur impact sur les métiers de l'entreprise ? Pour les emplois supprimés, quelles stratégies de reconversion peut-on envisager à l'intérieur comme à l'extérieur du groupe ? Enfin, pouvez-vous nous dire un mot de l'activité satellites ?

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