Madame la vice première ministre, nous sommes heureux de vous accueillir. Durant le mandat précédent, j'ai suivi – en qualité de président du groupe d'amitié France-Serbie – la marche de votre pays vers l'entrée dans l'Union européenne. Je me réjouis de la constance de la politique serbe dans ce domaine et de la reprise, par le président Nikolic, de l'orientation pro-européenne du président Tadic.
Lorsqu'on sait la force des liens d'amitié entre la France et la Serbie – que le monument aux morts face à l'ambassade de France à Belgrade suffit à illustrer –, l'on s'étonne de la diminution relative des échanges économiques entre nos pays. Le rapprochement culturel est une belle chose, mais le monde actuel nous interdit de négliger l'aspect économique de la relation. La part de marché de la France en Serbie était de moins de 3 % en 2010 ; nous sommes passés du rang de cinquième à celui de onzième fournisseur, dépassés par l'Allemagne, l'Italie ou la Chine. La refonte de l'imposition des entreprises que vous avez évoquée pourra-t-elle favoriser le renforcement des liens économiques avec la France, et qu'attendez-vous de notre pays pour aller dans ce sens ?
Quelle part tient en Serbie l'enseignement du français ? Notre langue continue-t-elle d'être prioritaire ou bien est-elle dépassée par d'autres et reléguée au second rang ?