Intervention de Jacques Myard

Réunion du 24 juillet 2012 à 16h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Monsieur le gouverneur, je n'irai pas jusqu'à vous envoyer une lettre de condoléances, mais je n'en suis pas loin : nous assistons à l'agonie du système. Il est à mes yeux purement illusoire d'espérer séparer dette d'État et dette bancaire, car il y aura toujours un lien entre le système bancaire et les États, comme le montre la somme des créances françaises sur l'ensemble de la zone euro.

Nous sommes aujourd'hui au pied du mur : quelque système que vous montiez, nous voici au coeur de l'union de transfert, conséquence inévitable de l'instauration d'une monnaie unique sur fond d'économies divergentes. Tel est le sens de la perte de compétitivité de la Grèce, de l'Espagne et de l'Italie, bientôt rejointes par la France. Selon vos estimations, de quels financements l'Espagne et l'Italie – je ne parle même plus de la pauvre Grèce – auront-elles besoin au cours des deux ou trois prochaines années pour rester dans la zone euro ? Ce qui conduit à poser la seule question qui vaille : celle de la monétisation de la dette des États. Allons-nous sauter le pas à court terme, pour sauver le système, ou nous refuser à le faire, auquel cas l'on peut publier immédiatement l'acte de décès de la zone euro ?

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