Intervention de Ramon Fernandez

Réunion du 24 juillet 2012 à 16h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Ramon Fernandez, directeur général du Trésor :

Malheureusement, « joujou » n'est pas le terme ! Les investisseurs fondamentaux, ceux qui investissent à long terme et qui gèrent l'épargne des futurs retraités, ont le sentiment de ne pas comprendre ce qui se passe, et préfèrent donc investir ailleurs. En fait, nos fondamentaux sont plus solides que ceux d'autres régions du monde, où les déficits et les dettes sont plus élevés et les déséquilibres macroéconomiques significatifs, mais qui ont su démontrer leur capacité d'action. Nous pouvons donc revenir à meilleure fortune : il faut pour cela une communication mieux coordonnée, un peu plus de constance, de solidarité et de respect de ce qui a été décidé la veille. Tout cela est possible.

L'été sera consacré aux missions de la troïka – FMI, BCE, Commission – en Grèce et à Chypre, à la mise en place du programme pour l'Espagne, et à la préparation des échéances de la rentrée. Si les mois d'août sont souvent difficiles, c'est parce que les volumes de transactions sont faibles, ce qui provoque une plus grande volatilité des marchés ; de plus, parfois, à cette période, les suppléants des responsables hésitent à prendre des décisions délicates. Je ne parle pas de la sphère publique : pour notre part, nous serons bien là.

Nous sommes tout de même moins vulnérables que l'été dernier : les liquidités sont abondantes, notamment grâce aux opérations de la Banque centrale européenne ; les deux injections, à hauteur de 1 000 milliards d'euros, produisent leurs effets. Le secteur financier, et l'économie tout entière, sont donc moins exposés à un risque de défaut de crédit. Toutefois, les taux à dix ans de l'Espagne et de l'Italie ne sont pas soutenables. Nous travaillons donc tous aux moyens d'agir le moment venu.

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