Des centaines de milliards d'euros d'argent public ont servi à sauver les banques, mais sans réelle contrepartie. Dans le cadre de l'union bancaire, il serait juste qu'à chaque aide accordée, les banques s'engagent, par exemple à assainir la situation ou à éviter les dérives que l'on constate encore aujourd'hui. Il faudrait aussi être plus vigilant à l'égard du marché de la réassurance. On en parle peu, mais les risques y sont énormes, et cumulatifs.
Par ailleurs, dans le contexte difficile que nous connaissons, la politique menée par la BCE n'est-elle pas trop restrictive ? Sa politique en matière de taux de change a des conséquences directes sur la compétitivité de nos entreprises notamment – le coût du travail n'est pas seul en cause –, et sur les délocalisations. Sans véritable union budgétaire, et surtout sans union politique, la politique monétaire aggrave les risques de chocs asymétriques au sein même de la zone euro. Si l'on veut revenir à la prospérité, il faudra réorienter nos choix monétaires.