Je reviens sur le lien entre dette souveraine et dette bancaire. Les banques espagnoles ont beaucoup profité des opérations de refinancement de la BCE – LTRO ou autres – qui ont servi à réinjecter de la liquidité dans le système. En contrepartie, elles ont souscrit aux émissions de leurs propres États, qui trouvaient difficilement preneur à l'époque. Ces mesures dites « non conventionnelles » n'ont-elles pas contribué à accroître le risque que l'on cherchait précisément à conjurer ? Faudra-t-il, et à quelles conditions, reconduire d'autres mesures « non conventionnelles », même si M. Draghi est sur ce point beaucoup plus prudent depuis quelques semaines ?
Enfin, monsieur le directeur du Trésor, la France a voté une taxe sur les transactions financières, incluse dans les recettes dès le 1er août. La taxe européenne s'ajoutera-t-elle à cette taxe nationale – ce que je comprendrais mal – ou bien y aura-t-il un transfert ?