Chacun s'est longuement exprimé, et je reviendrai simplement sur les deux problématiques auxquelles notre amendement tend à répondre.
La première a trait à la justice et à l'équité. Comme Francis Hillmeyer et moi-même l'avons souligné au nom de l'UDI, il est temps de corriger l'injustice dont sont victimes tous ceux qui ont combattu sur place après la date officielle du cessez-le-feu du 19 mars 1962, puisque des actions de combat ont eu lieu. Je le répète, notre pays s'honore quand il regarde son histoire avec lucidité et corrige des injustices. C'est exactement ce que nous souhaitons faire.
La seconde problématique porte sur le coût, estimé à plusieurs dizaines de millions d'euros, et donc le financement de la proposition de M. Guilloteau. Cet amendement de repli, à certains égards en effet, monsieur le rapporteur, est une façon de sortir par le haut de manière consensuelle.
Puisque M. le ministre s'est engagé à répondre favorablement à cette proposition dans le budget pour 2014 afin de régler la question de ceux qui sont « à cheval », pour reprendre l'expression consacrée en la matière, il s'agit donc simplement d'anticiper la décision de quelques mois tout en permettant surtout à la représentation nationale de se retrouver de manière unanime sur cette question.
Ce serait un signe positif donné à l'ensemble du monde des anciens combattants et cela nous permettrait de sortir du problème par le haut ; S'il y a des sujets qui peuvent être d'affrontement entre les différents groupes dans cet hémicycle, il y en a, et c'est le cas en l'occurrence, sur lesquels nous sommes tous d'accord sur le fond, sauf à régler quelques modalités.
Nous avons la possibilité dans un élan d'union de faire en sorte que ce texte soit adopté avec le consensus qu'il mérite.
Le 08/05/2014 à 09:43, Claude Besnard (Retraité) a dit :
C'est curieux que l'on n'aborde pas les militaires du contingent qui ont été tués du fait des combats fratricides entre les forces françaises régulières et l'O.A.S.
Nous étions soumis à un régime d'insécurité et je me souviens d'un ami du peloton suivant du mien qui n'a conservé la vie à ORAN que grâce à la présence d'une porte cochère, où il a eu le réflexe de s'y précipiter lors de rafales d'arme automatique. Moi-même, Officier munitionnaire de zone sud Oranais, j'ai risqué ma vie tous les jours pour mon pays après l'Indépendance en détruisant chaque jour les lots de munition déclassés et les prises d'armes ramassées par la gendarmerie. Pourquoi donc ne pas prendre en compte, en effet, dans cette proposition de loi, la présence des militaires du contingent ayant donné 2 ans de leur jeunesse à la France et qui sont restés sur le terrain après le 19 mars 1962 ?. La France se doit de reconnaître à ses enfants le droit au respect et à la justice. Claude Besnard Capitaine de réserve du Service du Matériel.
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