En assimilant la parité à un quota qui aurait pour seul objet une représentation sociale des femmes et des hommes, vous feignez en effet de méconnaître l'ensemble des débats politiques et juridiques sur lesquels se fonde depuis treize ans le principe d'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. En inscrivant ce principe à l'article 1er de notre Constitution, nous avons mis fin à une conception abstraite et asexuée du citoyen, qui finit toujours en réalité par se conjuguer au masculin. Notre Constitution reconnaît en tout cas la dualité du citoyen et la légitimité de la représentation de celui-ci par celle-là. Les sexes, en effet, ne comptent pas des catégories de population mais sont constitutifs de l'existence même de celles-ci et en transcendent toutes les catégories.