Même avis, mais tant d'efforts méritent une courte réponse, monsieur Aubert, et je ne veux pas que vous gardiez un mauvais souvenir de ce débat.
Les parlementaires connaissent bien le jeu auquel vous vous livrez et qui consiste à présenter des amendements qui retardent le débat. Il ne s'agit pas pour moi de le juger mais de vous répondre sur le fond qu'en 1999, la volonté du Premier ministre et l'accord du Président de la République d'alors, Jacques Chirac, ont débouché sur une réforme constitutionnelle majeure : l'inscription de la parité dans la Constitution.
Or tous vos amendements, monsieur Aubert, sont en contradiction avec ce qu'est précisément la parité. Tous vos amendements n'ont pour seul but que de ridiculiser la parité, en vous éloignant du sens même de la représentation démocratique. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) C'est la raison pour laquelle nous les avons chaque fois refusés.
Votre manière d'assimiler la parité aux quotas en invoquant des catégories socioprofessionnelles ou des tranches d'âge est contraire à la Constitution, à la démocratie et à la vision qu'en avait Tocqueville, puisque vous y avez fait référence. Je le regrette et je ne doute pas que, malgré vos études qui vous ont conduit à être haut fonctionnaire, vous continuerez à apprendre ici ce qu'est la démocratie. (Applaudissements sur les mêmes bancs)