Intervention de François Sauvadet

Séance en hémicycle du 20 février 2013 à 21h30
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Article 2, amendements 595 594

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Vous avez affirmé qu'il n'y avait aucune solution alternative parce que vous avez souhaité passer en force sur un sujet d'une telle importance pour l'avenir de nos territoires – j'ai envie de dire, pour l'avenir de la France.

J'ai une profonde conviction : l'un des défis les plus importants que nous devrons relever demain ne sera pas simplement celui de l'emploi, de l'écologie ou de la globalisation, mais sera celui de l'aménagement du territoire.

Je ne vois comment demain les conseils généraux pourront s'accommoder de la nouvelle gouvernance que vous leur imposez et qui se traduira inéluctablement sur le terrain par une nouvelle désespérance du fait de la mort annoncée de la représentation des territoires ruraux.

Je ne vois pas comment demain pourra être assurée une représentation politique et démographique équilibrée dans laquelle la parité pourra prendre toute sa place.

Je ne vois pas comment demain nous pourrons, au quotidien, assurer l'aménagement du territoire de proximité.

Nous avons fait des propositions mais vous les avez toutes balayées d'un revers de main au motif que vous auriez trouvé la solution universelle, mais une large majorité des forces politiques de notre territoire la rejette.

Vous obtiendrez la majorité, monsieur le ministre, parce que nous savons bien comment fonctionne un pays mais j'aurais aimé que la démocratie trouve son prolongement dans une écoute attentive, puisqu'il s'agit de l'avenir de nos territoires, auprès d'un Gouvernement qui, si ses ambitions étaient inspirées par l'intérêt général, ne pourrait pas passer outre, ce soir, le vote du Sénat.

En maintenant votre position, vous démontrez que votre engagement est celui d'un parti, au service d'un parti, à des fins électoralistes. Ce n'est pas rendre service à l'idée que nous avons de l'avenir de la France et de la représentation des différents courants de pensée qui la composent au-delà du fait majoritaire. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

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