C'est de la France que nous parlons, de son intimité, de son harmonie, de son originalité, et je regrette que nous le fassions de cette manière-là.
Aussi longtemps que je vivrai, élu ou non, je n'accepterai jamais ce texte, qui a d'ailleurs été bâti sur un acte manqué, puisque, hier, la présidente n'a pas fait voter quand il fallait le faire. Compte tenu de ce que j'ai appris, dans mes leçons d'instruction civique et dans ma vie d'élu depuis 1977, je considère que c'est très grave. Je subirai peut-être cette loi quelque temps, mais je ne l'accepterai jamais, car elle porte atteinte à ce qu'il y a peut-être de plus précieux en France : l'égalité des chances.
Après la mort politique, vient toujours – toujours ! – la mort économique et sociale ; il n'y a pas d'exception.
Après avoir mis le feu aux banlieues, nous allons de nouveau inviter les bandits de grand chemin dans nos campagnes. C'est inévitable. Ceux qui ont peur, et ils ont raison, des feux qui se déchaînent de plus en plus, des amas d'eau qui descendent des montagnes, n'ont pas fini d'avoir peur, car, là-bas, il n'y aura plus personne pour entretenir ces territoires.
On dit qu'actuellement, un conseiller général peut représenter 3 000 habitants et un autre quatorze fois plus. Par pitié, ne jouons pas à ce petit jeu-là. Qui a jamais prétendu que le président des États-Unis était plus important que le premier ministre d'Israël ?