La polémique sur ces problèmes d'expatriation et de retour sur le territoire national, qui s'explique par l'absence de données sérieuses, défraie la chronique depuis des années. Je m'étonne donc que nous n'ayons jamais cherché à définir une méthodologie pour appréhender ce sujet. Qu'il s'agisse de l'ISF ou de l'exit tax, nous ne mesurons en effet qu'une petite partie du problème. Je propose de lancer une étude fondée sur le tirage au sort aléatoire d'un échantillon de 1000 Français, par exemple, dans chacun des principaux pays d'expatriation de nos concitoyens – à savoir la Suisse, la Belgique, le Luxembourg, peut-être aussi le Royaume-Uni. Il s'agirait d'identifier les motivations de leur départ, et d'évaluer ce que représente celui-ci en termes de poids économique, c'est-à-dire de revenus et de patrimoine.