Le département de l'Isère, dont je suis l'élue, est davantage connu pour ses sommets que pour sa marine marchande. Cependant, je souhaiterais vous interroger sur la situation des officiers chefs de quart passerelle. Les élèves de la première promotion de ces officiers issue de l'École Nationale de la Marine Marchande de Marseille m'ont fait part de leurs plus vives préoccupations s'agissant de leur avenir professionnel et de la pérennité de leurs diplômes. Créée pour répondre aux besoins urgents de certains armateurs français, cette filière de formation doit aujourd'hui faire face au désengagement de ces mêmes entreprises, qui ont déjà annoncé le non renouvellement de leurs contrats à durée déterminée. Titulaires d'une formation demandée par des armateurs qui ne sont plus en mesure de leur assurer des débouchés, les élèves souhaitent que des passerelles – sans mauvais jeu de mot ! – leur soient proposées pour évoluer et obtenir des diplômes reconnus et adaptés à la demande économique. Même si on ne peut pas aboutir à un diplôme de capitaine polyvalent, il faudrait qu'ils puissent au moins accéder à la formation de capitaine 3000 qui leur ouvrirait des portes de sortie. Actuellement, cinq places seulement leur sont libérées par an, alors qu'ils sont au nombre de 90. Pourriez-vous nous nous préciser, monsieur le ministre, ce qui pourrait être fait pour assurer l'emploi de ces jeunes officiers ?