Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 31 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Absolument pas. C'est la vérité !

Vous trahissez vos propres engagements. Tout à l'heure, Pierre Moscovici me rappelait, lorsque j'ai posé la question sur le blocage du prix de l'essence, que je connaissais bien le programme de François Hollande. Il est vrai que je l'ai beaucoup lu. C'est un peu notre feuille de route… Et ce n'est pas moi qui ai rédigé la proposition 34, où il est écrit noir sur blanc que les salariés des petites entreprises bénéficieront toujours de l'exonération fiscale des heures supplémentaires. Oui ou non, cette promesse a-t-elle été tenue ? Non, elle n'a pas été tenue, elle a été abandonnée.

En outre, vous alourdissez la facture avec l'augmentation des prélèvements sociaux qui pèsera sur les classes moyennes, et le relèvement du taux du forfait social qui va durement pénaliser les salariés touchant un intéressement sur les résultats de leur entreprise.

La deuxième faute majeure que vous commettez avec ce projet de loi de finances rectificative est le coup de canif que vous vous apprêtez à porter à notre compétitivité en supprimant l'abaissement des charges pesant sur les coûts du travail, décidé par la précédente majorité.

Plus personne ne peut nier que le coût du travail, élevé, handicape nos entreprises dans la compétition mondiale.

Ni le Président de la République, qui déclarait, lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet derniers, qu'il considérait « nécessaire une réforme du mode de financement de la protection sociale pour qu'il ne pèse pas seulement sur le travail pour les entreprises les plus exposées à la mondialisation »,…

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