Intervention de Paul Giacobbi

Réunion du 20 février 2013 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi, président :

Nous poursuivons notre réflexion sur la situation au Sahel et en particulier au Mali avec une table ronde à laquelle participent M. Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement, et M. Serge Michailof, professeur à Science Po.

Monsieur le ministre, vous êtes rentré ce matin du Mali où vous vous étiez hier et avant-hier pour faire le point avec les autorités maliennes à la fois sur la situation et les besoins immédiats et tracer les perspectives de plus long terme quant au développement du pays. Des initiatives se dessinent sur ce plan, et il y a quelques jours, à Dublin, vous avez annoncé avec le commissaire Piebalgs l'organisation d'une conférence internationale pour le développement du Mali, afin de lancer la mobilisation de la communauté internationale en faveur de cet objectif dont chacun sait l'urgence et la nécessité, ne serait-ce que dans une perspective de sécurisation. Pour autant, il ne faut pas oublier que ce n'est pas non plus faute d'engagement de la part de la communauté internationale que le Mali se retrouve dans la situation qui est aujourd'hui la sienne puisque je rappelle que ces dernières années il recevait en moyenne plus d'un milliard de dollars par an, tous types de financement confondus. En d'autres termes, se pose aussi, et avant tout, la question de l'utilisation de cette manne sur le terrain, du contrôle de son efficacité.

Monsieur Michailof, nous connaissons votre regard critique sur l'APD, ses insuffisances, et vous aurez sans doute des appréciations à porter sur ce qui est en train de se préparer. Votre très longue expérience du développement et votre intérêt particulier pour le Sahel vous désignaient en tout cas tout particulièrement pour être parmi nous ce soir et je vous remercie d'avoir accepté de nous rejoindre. Vous insistez notamment sur la question du développement des filières agricoles dans les pays sahéliens, non seulement pour contribuer à la sécurité alimentaire, mais aussi dans une perspective de stabilité sociale et politique.

Enfin, les Assises du développement et de la solidarité internationale se termineront le 1er mars prochain. Vous pourrez nous donner l'un et l'autre votre sentiment sur les principales problématiques qui attendent l'aide au développement pour les prochaines années, alors que l'échéance de 2015 pour les OMD approche et que l'on débat des étapes suivantes.

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