Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique du gouvernement et intérêts catégoriels

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Je ne sais pas pour qui il était écrit, mais son auteur n'avait cessé d'écrire les discours d'un Président que les Français ont désavoué à cause de l'échec de sa politique ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste. – Exclamations et huées sur les bancs du groupe UMP.)

N'est pas Malraux qui veut. Il ne suffit pas de faire des effets de manches ! Je le répète ici, j'attends avec impatience le rendez-vous de la motion de censure que l'UMP annonce chaque semaine. Mais les orateurs de l'UMP et ses porte-parole ne sont pas toujours les mêmes… C'est normal, ils sont tous concurrents entre eux ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

Nous, nous avons en charge les affaires de la France et l'avenir du pays. Et ce rendez-vous de la confrontation entre la France que vous nous avez laissée et la France que nous voulons redresser, oui, je l'attends avec impatience !

Le cap que nous avons fixé, c'est le cap du redressement du pays dans la justice. Vous savez dans quel état nous avons trouvé la France, les déficits qui n'ont cessé d'augmenter, la dette qui a explosé, le chômage qui n'a cessé de croître, avec un million de chômeurs de plus en cinq ans, la France qui s'est affaiblie sur le plan de la politique industrielle. C'est l'état dans lequel nous avons trouvé la France ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Eh bien, cela ne nous fait pas peur, parce que notre devoir, c'est de faire repartir la France. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC. – Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

C'est ce que nous avons engagé. La tâche est rude, mais nous allons la poursuivre, avec énergie et ténacité, parce que nous, nous avons confiance dans les capacités de la France, des Françaises et des Français. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Moi, monsieur Guaino, je n'ai pas de leçon à recevoir de votre grandiloquence. Moi, j'aime la France, je l'aime autant que vous et j'ai confiance dans les capacités des Françaises et des Français pour que notre pays redevienne un grand pays puissant en Europe et dans le monde. Cela demande du travail et du courage. Eh bien, nous, nous en avons ! (Mmes et MM. les députés des groupes SRC et écologiste se lèvent et applaudissent longuement. – Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et RRDP.)

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