Vous nous reprochez, à l'occasion de la première loi de finances, de ne pas prendre de mesures en faveur de la compétitivité. Vous êtes dans votre rôle d'opposants, mais je pourrais vous rappeler qu'il vous a fallu, pour imaginer qu'il en fallait, presque cinq ans et un déficit du commerce extérieur de près de 70 milliards d'euros, quand celui-ci était excédentaire en 2001.
Je comprends votre impatience au regard de ce que certains pourraient juger être des insuffisances de la majorité précédente, mais ce n'est pas en reprochant à ce gouvernement, bien inutilement et de manière bien peu objective, à l'occasion de ce projet de loi de finances, de ne pas faire ce que vous-mêmes n'avez pas entrepris que vous convaincrez que votre bilan, que vous êtes en droit de défendre, est bon, ni que l'éventuel projet alternatif que vous finirez par élaborer, sera convaincant.
Quant à refuser de voter en renvoyant, d'une manière ou d'une autre, ce qui ressort des travaux de la commission mixte paritaire, là encore, il est peu surprenant que vous appeliez à cette conclusion ; il ne l'est pas davantage que j'appelle à la conclusion inverse.
Il me semble qu'en deux semaines le Parlement a bien travaillé et que le Gouvernement a respecté le Parlement, en lui laissant le temps d'étudier et d'amender, le cas échéant, cette loi de finances rectificative.