Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Je salue l'action de Jean-Yves Le Drian, qui a su mobiliser l'ensemble du ministère de la défense pour permettre le succès de notre engagement. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP ainsi que sur quelques bancs du groupe UMP.)

Nos troupes interviennent en appui de l'armée malienne, qui reçoivent également le soutien des forces africaines. D'ores et déjà, plus de 5 700 soldats venus du Bénin, du Burkina-Faso, de Guinée-Conakry, du Ghana, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Togo et du Tchad sont déployés au Mali.

Je pense notamment au contingent nigérien, qui participe au contrôle de Gao, et tout particulièrement aux soldats tchadiens, qui combattent avec un grand courage en ce moment même, à nos côtés, dans l'Adrar des Ifoghas, et paient un lourd tribut à ce combat. Je souhaite que nous leur rendions ici l'hommage qu'ils méritent. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

Cette mobilisation des troupes africaines est le fruit d'un engagement sans faille de l'Union africaine et de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, dont les chefs d'État se réunissent en ce moment même pour aider le Mali à résoudre cette crise.

Nos partenaires européens et nos alliés, notamment américain et canadien, se tiennent également à nos côtés. Leur appui logistique a assuré une partie des acheminements pour les troupes françaises et en a assuré l'essentiel pour les troupes africaines. Il faut saluer aussi ce soutien particulièrement utile et qui a permis, dans des délais aussi rapides que possible, la libération de tout le nord du Mali. Le soutien de nos alliés se traduit aussi par une précieuse coopération en matière de renseignement, dont il n'est pas besoin de souligner l'importance.

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, l'engagement de la communauté internationale était nécessaire pour gagner ce combat contre les groupes terroristes. L'action du Président de la République et celle de notre diplomatie, conduite par le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui ne ménage pas sa peine et continue à oeuvrer avec une grande efficacité, ont joué un rôle décisif pour cristalliser cet engagement.

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