Celui-ci sera tout aussi déterminant pour la phase de stabilisation qui va s'ouvrir, et que nous préparons d'ores et déjà.
L'Union européenne a d'emblée pris ses responsabilités. Je me félicite du lancement, le 18 février dernier, de l'opération EUTM-Mali, qui mobilisera 500 militaires européens pour une durée de quinze mois. Quatre-vingts sont déjà sur place, sous le commandement du général Lecointre. Cette opération est destinée à assurer la formation indispensable à la reconstitution des forces armées maliennes, afin que ces dernières puissent garantir, dans les meilleures conditions, le respect de l'unité territoriale restaurée du Mali.
Mais, nous le savons, ces forces, ainsi que les autorités civiles chargées d'assurer le bon fonctionnement de l'État malien, auront durablement besoin de soutien international. La MISMA, instituée pour la phase offensive qui s'achève, devra se transformer d'ici à l'été, pour consolider la phase de stabilisation qui doit suivre, en opération de maintien de la paix. C'est l'objet des discussions que nous avons engagées au Conseil de sécurité des Nations unies, qui devrait adopter la résolution nécessaire dans les prochaines semaines. Nos forces contribueront à garantir la sécurité de cette opération.
Le succès dans la durée de ce qui a été entrepris au Mali exige aussi une action résolue dans les domaines politique et économique. C'est bien sûr d'abord aux Maliens eux-mêmes qu'il revient de recréer un cadre politique permettant à toutes les composantes du pays de se retrouver, de refonder un socle démocratique indispensable à une paix durable.